Thennla

Le culte de Sémordis le Sauveur

Le culte korantien de Sémordis est cité dans les Rivages de Korantie, sans être détaillé. Voici l’interprétation que j’en ai faite pour ma campagne.

Mythes et histoire

Sémordis est le guérisseur de la Cour céleste, celui qui apaise les souffrances et protège des esprits maléfiques. C’est le dieu des soins et de la protection, vénéré par les guérisseurs et les chirurgiens.

Nature

Chaque cité-État possède un culte de Sémordis qui lui est propre. Le culte s’occupe des malades et des blessés au sein de temples-dispensaires, souvent situés à proximité d’une source d’eau, car les bains font partie intégrante des rituels de guérison. Les temples les plus importants disposent également d’un sanatorium, qui accueille les plus riches.  Le culte propose également des services apotropaïques plus spécialisés. Un temple de Sémordis est administré par un ou plusieurs médicus.

Selon l’enseignement de Sémordis, toute demande de soin doit être « payée »  à la hauteur des possibilités du malade ou de sa famille, en sacrifices ou en valeurs sonnantes et trébuchantes. Les guérisons les plus spectaculaires et les plus rares, comme les restaurations de membres ou les exorcismes, sont souvent représentées sous la forme de stèles qui viennent décorer le temple et sont fabriquées aux frais du patient.

Le haut-lieu de la médecine korantienne est sans conteste le Sémordion, grand temple de Sémordis à Agissène, qui héberge les guérisseurs les plus réputés et la plus grande bibliothèque d’ouvrages de médecine. Ses murs sont garnis de bas-reliefs représentant les organes et les parties du corps humain. De nombreux pèlerins s’y rendent chaque année dans l’espoir de guérir d’une maladie rare ou de soigner une blessure récalcitrante.

Les Premiers Soins sont généralement dispensés gratuitement à toute personne qui en fait la demande. L’utilisation de la compétence Guérison exige un paiement ou un sacrifice, d’autant plus important que la blessure ou la maladie est grave. L’exhortation de miracle est relativement rare, systématiquement payante, et donc généralement réservé aux citoyens aisés de la cité. Utilisez les couts suivants comme base  : Guérir une Blessure : 75 pa, Guérir les Maladies : 100 pa, Guérir le Corps : 150 pa, Guérir l’Esprit : 175 pa, Guérir un sens : 175 pa, Restauration : 250 pa.

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Membres laïcs

En échange d’une donation annuelle raisonnable, les membres laïcs jouissent d’un accès privilégiés aux soins (ils passent avant les autres). En outre, ils peuvent apprendre les compétences du culte. Certains se voient offrir un tour ou deux parmi Apaisement, Soin, Réchauffement et Vigueur.

Initié (Guérisseur)

Chaque culte définit les exigences requises pour devenir guérisseur. Bien souvent, le conseil de la cité doit donner son accord. Généralement, le culte n’accepte des initiés qu’à partir de la classe des Propriétaires.  Leur travail consiste à traiter les malades du dispensaire et à s’occuper du temple.  Un guérisseur peut décider de s’établir à son compte s’il reçoit l’aval du conseil de la cité. Dans ce cas, il perd pratiquement toute chance d’accéder un jour au grade de médicus.

Conditions : 5 compétences du cultes à 50%, dont Premiers Soins.

Acolytes (Médicus)

Les médicus sont nommés par le conseil de la cité sur proposition du culte. Ils organisent le travail des guérisseurs du dispensaire et du sanatorium et s’occupent des cas les plus graves. En tant de guerre, chaque bataillon patriotique d’une grande cité inclut au moins un médicus dans ses rangs.

Conditions : Premiers Soins, Guérison, Dévotion (Sémordis) et une autre compétence du culte à 70%.

Prêtres (Archiatre)

L’archiatre est le gardien de la connaissance médicale et apotropaïque. Il consacre une part importante de son temps à la recherche de nouvelles théories ou pratiques médicales, et à la fabrication de talismans de protection. Un archiatre dispose certainement d’un siège au conseil de la cité. Il conseille les archontes sur les questions sanitaires et les mesures à prendre en cas d’épidémie ou d’influences spirituelles délétères.

Restrictions

Serment et tabous

Tout initié doit faire le serment d’ « apaiser les souffrance de quiconque en fait la demande ».  Ce serment est interprété différemment selon les cultes : certains, comme le culte d’Himéla la démocratique, y voit une injonction de guérir quiconque sans attendre de compensation ; d’autres, qui interprètent strictement le mot apaiser, estime qu’il n’implique qu’une disparition de la douleur et en aucun cas un soin complet et définitif.

Un médicus doit prendre le Tabou (violence, sauf pour se défendre). En pratique, le culte interdit le port et l’usage des armes, en dehors de l’autodéfense.

Compétences

Dévotion (Sémordis), Exhortation (Cour céleste), Perception, Perspicacité, Premiers Soins, Guérison, Connaissance (herboristerie), Connaissance (mauvais esprits), Savoir Régional, Volonté.

Magie

Magie populaire

Le culte enseigne à ses initiés les tours suivants : Apaisement, Bouclier Spirituel, Contrecarrer, Détection (maladie), Détection (poison), Détection (esprits), Dévier, Lame de Feu, Réchauffement, Soin, Vigueur.

Miracles

  • Guérisseurs : Barrage Spirituel, Guérir une Blessure, Guérir les Maladies
  • Médicus : Guérir le Corps, Guérir l’Esprit, Guérir un Sens
  • Archiatre : Restauration. Extension*

* Le miracle extension des archiatres est une version spécialisée destinée à fabriquer des talismans : il ne fonctionne que sur des objets portables et seulement pour étendre le miracle Barrage Spirituel.

Dons

Les médicus ont une chance sur trois, et les archiatres une chance sur deux,  de gagner le don Bonne Santé.

Médicus et archiatres célèbres

Abrékalos d’Himéla — Archiatre, dirigeant actuel du Sémordion.

Dioklès d’Éraklé — Archiatre du Sémordion, célèbre pour avoir énoncé les quatre symptômes d’infection d’une plaie :  rougeur, chaleur, douleur et grosseur.

Léomon de Tisias  — Médicus ayant accompagné Aristentorus dans son périple autour du monde. On dit que ses talents de guérisseur et de protecteur ont sauvé l’expédition à plusieurs reprises.

Androclès de Mégara — Archiatre du culte de Borissa, auteur la célèbre réplique « un médicus, à lui tout seul, vaut cent soldats », prononcée devant le conseil des Trois, qui s’étonnait du prix demandé par le culte pour fournir des médicus à l’armée.

Références utiles

Médecine dans la Grèce antiqueLa médecine antiqueAsclépios

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